Les 10 clefs de succès de l’intégration d’exosquelette en entreprise

Dans ce webinaire, Antoine Noel, Président et Cofondateur de Japet vous donne les 10 clefs pour réussir l’intégration d’un exosquelette en entreprise.

Antoine Noel intégration exosquelette

Les exosquelettes représentent une solution pertinente pour réduire la pénibilité et les troubles musculosquelettiques (TMS) sur le poste de travail.

Mais l’intégration de ces nouveaux équipements ne doit pas se faire à la légère et nécessite de mettre en place une démarche structurée et collective.

Quelles sont les clefs pour réussir l’intégration des exosquelettes en entreprise?

  • L’identification du besoin.

1/ L’exosquelette qui répond à toutes les problématiques n’existe pas.

Les exosquelettes sont des dispositifs d’assistance physique (DAP), dont le but n’est pas d’augmenter les capacités de l’Homme mais de l’assister dans certaines tâches. De plus, chaque exosquelette sur le marché à ses spécificités, il faut le considérer comme une solution à un problème ciblé et ne peut donc couvrir l’ensemble du corps ou s’adapter parfaitement à chaque situation de travail.

Pour bien commencer une intégration, il faut donc bien comprendre et identifier le travailleur en difficulté et/ou le poste de travail à risques.

L’analyse du poste ciblé doit évaluer la charge physique de travail du poste et de chacune des tâches du poste; l’INRS a publié un guide complet pour vous guider dans l’analyse de vos postes de travail.

Mais qui implique t’on?

2/ Le projet n’est pas l’affaire que des HSEs/ergonomes.

Pour être complète et réaliste, cette analyse doit, pour évaluer l’ensemble des risques, inclure également des indicateurs de santé et de gestion des ressources humaines mais aussi des retours des salariés.  

Cette démarche collective doit donc impliquer de nombreux acteurs de l’entreprise : ressources humaines, ergonomes, responsable hygiène sécurité environnement, le service santé au travail ainsi que les salariés du poste concerné. 

C’est de cette analyse que, collectivement, vous pourrez rédiger le cahier des charges de la solution qui pourra répondre au besoin d’assistance nécessaire. Il ne vous reste plus qu’à identifier les solutions possibles. Que ce soit des aménagements organisationnels, humains, d’ergonomie du poste, d’automatisation… aucune option ne doit être mise de côté pour répondre aux besoins sur le poste.

Et après, on choisit quoi?

  • L’évaluation de l’adéquation besoins / exosquelette.

3/ L’option “on teste tout, on verra ce qui répond aux besoins” génère des frustrations et peut conduire à des blocages à l’intégration chez les opérateurs.

En effet, en faisant tester trop d’exosquelettes différents/non adaptés aux opérateurs, ils ne croiront plus en cette solution, ce même si vous trouvez finalement celui qui répond à leurs besoins. De la même façon, leur faire tester un exosquelette qui répond aux attentes et besoins et finalement ne pas pouvoir leur fournir car le budget n’est pas disponible créera une déception.

Vous connaissez vos besoins, nous connaissons notre produit. Il est pertinent en première approche d’effectuer une évaluation théorique de l’adéquation besoins / produit et de vérifier que la solution entre dans votre budget.

Pour cela, chez Japet, nous vous avons mis à disposition un outil diagnostic rapide qui vous permet en moins de 5 minutes d’avoir un diagnostic d’adaptabilité de l’équipement aux différentes tâches du poste de travail et d’évaluer le gain biomécanique à l’utilisation de l’exosquelette. 

Nos experts produits sont également disponibles pour échanger par téléphone avec vous pour effectuer cette validation théorique de l’adéquation besoins/produit, évaluer le budget du projet et vous fournir tous les éléments nécessaires pour évaluer l’efficacité et les résultats liés à l’exosquelette.

Et l’environnement de travail dans tout ça?

4/ Un exosquelette qui répond théoriquement aux besoins d’assistance, n’est pas nécessairement adapté au poste de travail. 

Afin de vérifier que l’exosquelette est utilisable dans l’environnement de travail et de valider avec les opérateurs concernés que le produit est adapté aux spécificités du poste dans votre structure, il est nécessaire de réaliser un test en situation réelle de travail.

De nouveau, la démarche doit être collective, car imposer le test à une équipe ou un opérateur conduira à l’échec. 

Il faut, préalablement au test, s’assurer de l’acceptabilité de l’exosquelette auprès des opérateurs. On entend par “acceptabilité” l’intention d’utilisation de l’exosquelette par le salarié (qui diffère de l’acceptation qui est son usage effectif).

Pour cela, il faut re-valider et re-confirmer avec les opérateurs le besoin d’assistance nécessaire sur le poste, leur présenter en quoi l’équipement pourrait répondre à l’objectif recherché, mais aussi s’assurer qu’ils soient volontaires pour réaliser ce test terrain.

De la même manière, ce sont les chefs d’équipe qui conditionnent l’utilisation au quotidien des équipements par les équipes. S’ils n’adhèrent pas au produit ou à la démarche, votre investissement sera vain. Il faut obtenir leur adhésion au projet.

J’achète, c’est donc fini?

  • L’intégration en entreprise.

L’exosquelette va être intégré sur le poste de travail mais ce n’est pas pour autant que l’intégration est un succès.

5/ La mise en place d’un protocole est nécessaire pour cadrer l’intégration.

Les exosquelettes sont des nouveaux outils, il ne faut donc pas considérer comme acquis ou intuitif leur utilisation. C’est pourquoi il est primordial de mettre en place un protocole d’utilisation avant même d’identifier l’opérateur qui sera le premier intégrateur de l’exosquelette dans l’entreprise.

On considère qu’il faut environ 1 mois pour qu’un opérateur accepte définitivement l’utilisation de l’exosquelette. Un protocole compilant des préconisations sur les moments/tâches d’utilisation doit être mis en place, ainsi que des recommandations de temps de port de l’exosquelette pour accompagner le salarié durant ce mois d’intégration.

Chez Japet, nous avons décidé de vous fournir un carnet de suivi individuel dans lequel le protocole d’intégration est indiqué et qui permettra à l’opérateur de réaliser le bilan quotidien de l’utilisation de l’exosquelette. 

L’objectif est de procéder à une utilisation progressive de l’équipement pour qu’il s’intègre naturellement aux habitudes des opérateurs afin d’en assurer l’acceptation.

6/ Nommer un salarié sur le terrain et proche des opérateurs qui sera référant exosquelette.

Nous recommandons également la formation d’un référent en interne qui jouera le rôle d’intermédiaire entre le fabricant et les opérateurs sur le projet d’intégration, aussi il doit être assez proche du terrain et des opérateurs.

En qualité de garant du bon déroulement de l’intégration, le référent à plusieurs missions: il saura répondre aux questions relatives à l’équipements qui lui seront posées, il recensera les opérateurs volontaires pour procéder aux intégrations suivantes et les formera lui même à l’installation et à l’utilisation de l’exosquelette. 

7/ Bien choisir et former le premier opérateur est crucial pour l’intégration.

Le premier utilisateur intégrateur de l’exosquelette dans l’entreprise deviendra votre ambassadeur auprès du reste de l’équipe. Choisissez le volontaire, motivé pour tenir ce rôle crucial dans l’entreprise. 

L’équipement étant nouveau pour tous dans l’entreprise, la formation doit être complète. Elle est réalisée par un représentant du fabricant et le référent interne précédemment formé.

D’abord en salle de réunion, la formation doit comporter une présentation du produit, une démonstration sur le formateur, une installation sur l’opérateur par le formateur, une installation en autonomie puis une présentation du protocole de suivi ou carnet individuel d’utilisation dans lequel il devra réaliser un bilan quotidien durant le premier mois d’intégration.

Inutile d’aller sur le poste de travail avec l’équipement tant que l’ensemble de ces étapes ne sont pas claires et maîtrisées par l’opérateur, vous risqueriez une mauvaise utilisation de l’exosquelette et donc de mauvais retours.

Quand tout cela est assimilé, l’opérateur va sur son poste de travail pour s’équiper et utiliser l’exosquelette en situation réelle. Cette étape est importante car l’essai en salle de réunion n’est pas représentatif de la réalité du métier, certaines questions peuvent apparaître durant l’utilisation dans l’environnement de travail.

8/ Le suivi de l’intégration permet d’ajuster le protocole d’utilisation de l’exosquelette.

Durant 1 mois, l’opérateur doit indiquer dans son carnet de suivi quotidiennement l’utilisation qu’il fait de l’exosquelette, et de façon régulière évaluer son ressenti sur l’utilité, l’utilisabilité et l’acceptation de l’exosquelette.

L’exosquelette est nouveau, il faut que l’opérateur s’y habitue. Sans suivi, il risque d’abandonner l’utilisation de l’exosquelette aux premières difficultés.

Ce mois d’intégration ayant pour but de tester chaque situation de travail pour évaluer et ajuster le protocole d’utilisation définitif, il est impératif que le référent suive quotidiennement l’opérateur.

Et quand le mois d’intégration est terminé, j’applique à tous les opérateurs du poste?

9/ Posez-vous pour faire un bilan après le mois d’intégration et dupliquer le mois d’intégration sur d’autres opérateurs du poste.

Avant de démarrer une intégration à grande échelle, il est nécessaire de faire un bilan et une évaluation de l’intégration.

L’équipement est il bien approprié et accepté par l’opérateur? Répond-t-il au besoin d’assistance sur le poste et est-il utile? Est-il bien adapté à l’environnement de travail?

Votre premier opérateur a réalisé son premier mois d’intégration mais répété le sur un nouvel opérateur volontaire. L’évaluation de l’équipement doit se faire sur le long terme et donc sur plusieurs opérateurs du poste afin de prendre en compte les caractéristiques et variations interindividuelles.

Une fois le mois d’intégration effectué par plusieurs opérateurs du poste, effectuer un bilan de pertinence vous permettra d’avoir une vision globale de l’utilisation qu’ils en ont fait, vous pourrez ainsi définir un protocole précis d’utilisation du dispositif sur le poste.

Nos équipes sont là pour vous accompagner pour analyser les résultats et réaliser le protocole définitif d’utilisation de l’équipement pour le poste ciblé.

J’ai trouvé le protocole, je l’applique sur l’ensemble des postes?

10/ Chaque opérateur, chaque poste est différent, ne déployez pas à l’identique le protocole ; ce qui fonctionne pour l’un ne fonctionnera pas nécessairement pour un autre.

Ce n’est pas parce que l’exosquelette fonctionne sur un poste de travail, qu’il est adapté à tous les postes de l’entreprise. 

Vous avez suivi un parcours structuré pour que l’intégration soit un succès sur le premier poste. Il faut donc reprendre de zéro ce même parcours pour chacun des postes pour lequel vous avez identifié des risques.

L’avantage, vous êtes maintenant rôdé au protocole du parcours d’intégration d’un exosquelette sur un poste de travail, vous avez l’expérience. Et l’exosquelette n’est plus nouveau pour les salariés, ils l’ont déjà vu porté par d’autres collègues qui sont devenus des ambassadeurs du projet en interne. Naturellement, les autres opérateurs et collègues devraient vous solliciter pour faire partie du projet. 

Vous avez maintenant toutes les clefs en main pour structurer l’intégration de l’exosquelette dans votre entreprise. Le projet se doit être collectif, entourez vous en interne et en externe, les fabricants et intégrateurs d’exosquelettes peuvent vous accompagner dans vos démarches.

 

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