Retour intégrateur – Léo Lemoine, Engie Solutions

« L’exosquelette Japet répond à une vraie problématique de mal de dos et dépasse même les attentes. »
Retour d’expérience de Léo Lemoine, Ergonome chez Engie Solutions Lorient et chargé de la prévention des TMS.

Leo Lemoine retour intégrateur exosquelette Engie

Pourquoi Engie souhaitait mettre en place une démarche d’intégration d’exosquelette ?

Trois quarts des effectifs chez Engie sont des techniciens qui ont continuellement des ports de charges lourdes et des postures contraignantes qui génèrent beaucoup de TMS (ndlr : Troubles Musculo-Squelettiques). Le but était de trouver des solutions pour les diminuer.

Comme on travaille sur les sites des clients, il n’est pas possible d’aménager l’environnement de travail pour résoudre les problèmes, à part de manière ponctuelle.

Quand j’ai entendu parler des exosquelettes, et particulièrement du dispositif Japet.W, nous avons décidé de travailler en interne avec les différents pôles afin de voir si cette solution pouvait répondre à notre problématique et voir comment les intégrer.

Quelle est donc votre démarche d’implémentation ?

L’intégration des exosquelettes mobilise de nombreuses personnes et compétences chez nous. Il était logique, compte tenu de l’équipement (ndlr : un exosquelette pour la santé au travail issu du médical), de cibler en priorité les personnes ayant une RQTH (ndlr : Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé).

Ceci n’était possible qu’en collaborant étroitement avec les collègues de la mission handicap et des ressources humaines. Une fois identifiées, nous avons consultés les chefs d’équipe et les utilisateurs potentiels pour voir s’ils étaient motivés et volontaires.

En quoi l’exosquelette Japet.W est-il pour vous un dispositif de maintien et retour à l’emploi ?

Il est évident que le dispositif aide à maintenir dans l’emploi puisqu’il diminue voire supprime le tassement et la douleur. En plus, il y a moins l’appréhension du mouvement et du port de charges car il maintient le dos droit et limite les postures à risques, même si on rappelle bien que ça ne sert pas à porter plus lourd.

Outre ces bénéfices physiques, il accompagne aussi psychologiquement en apportant de la confiance et en diminuant le stress du retour à l’emploi. A plus long terme, ça a même un coté sociétal car les personnes arriveront en fin de carrière ou à la retraite en meilleure santé.

Comment l’exosquelette est-il perçu par les utilisateurs ?

Les premiers retours sont très positifs, ils sont conquis par le dispositif. On peut dire que l’exosquelette Japet.W répond à une vraie problématique de mal de dos et dépasse même les attentes. Pour la petite histoire, grâce au dispositif un des opérateurs a réussi à faire une rotation alors qu’il n’avait pas pu en faire depuis 8 ans… on a pu ressentir beaucoup d’émotion à ce moment.

Quelles sont les prochaines étapes ?

Continuer à équiper les personnes en RQTH pour les maintenir au travail et faire perdurer dans le temps le recueil de suivi fourni par Japet pour pouvoir évaluer l’évolution à long terme.

Ensuite nous pourrions imaginer, en interaction avec la médecine du travail, un accompagnement à le reprise du travail pour des salariés ayant eu un long arrêt lombalgie. Comparé à d’autres exosquelettes, il permet une polyvalence permettant de s’adapter à de nombreuses activités. Nous pourrions donc équiper un panel beaucoup plus large de situations de travail, et viser une utilisation en préventif sur des postes connus pour générer des TMS, dans le cadre d’une démarche globale de prévention des risques.

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